L’ouvrage

La guerre est à la fois absente et omniprésente dons le débat démocratique. Absente, car la paix s’est durablement installée depuis 1945, à mesure que se renforçaient les institutions démocratiques. Omniprésente, car depuis les attentats terroristes du 11 septembre 2001, le discours politique est saturé de références aux « nouvelles menaces » sécuritaires. Les démocraties semblent n’avoir jamais été aussi sûres et protégées qu’aujourd’hui ; elles sont cependant fragilisées par l’irruption de nouveaux conflits, comme en Afghanistan et en Irak. Le but de ce livre est de faire le point sur les relations complexes qu’entretiennent la démocratie et la guerre dans la politique internationale au XXIe siècle. Peut-on dire, après Kant, que la démocratie est un régime politique facteur de paix ? Quels sont les effets de la guerre sur la politique intérieure des États ? L’adhésion aux institutions démocratiques influence-t-elle la pratique de la guerre ? Enfin, à l’âge des guerres irrégulières, comment la stratégie militaire des États démocratiques évolue-t-elle ? Telles sont les principales questions posées dans cet ouvrage qui réunit pour la première fois sur ce thème quelques-uns des meilleurs spécialistes français et étrangers, qu’ils soient philosophes, historiens, sociologues et politistes. Ce que met au jour ce livre, ce sont d’abord les nouveaux défis stratégiques auxquels font face les démocraties occidentales, confrontées à une mondialisation qui redistribue les cartes de la puissance. Mais c’est aussi la part d’ombre, non démocratique, des nouvelles politiques de sécurité.

 

  • Éditeur : Editions Hermann
  • Date de Parution : 25 avril 2012
  • Relié : 237 pages
  • ISBN : 978-2705682712