Journées d’études internationales « Raison et critique »

Jeudi 23 janvier et jeudi 22-vendredi 23 mai 2025

Universités Paris 1 Panthéon-Sorbonne et Paris-Panthéon-Assas
(ISJPS/CPCS/NoSoPhi et Institut Michel Villey)

 

Raison et critique I

Jeudi 23 janvier 2025

Centre Sorbonne, Salle D306 (dite de la Fresque)

Inscription obligatoire d’ici le 21 janvier 2025 à l’adresse :
https://evento.univ-paris1.fr/survey/journe-d-etude-raison-et-critique-f7p51p6k

 

9h45    Accueil des participants et mot d’ouverture

Quelle raison critique ?
(10h12h30)

 

10h      Frank Müller (Centre Marc Bloch) : Deux hégélianismes post-hégéliens : Theodor W. Adorno et Jean Hyppolite

10h45  William Outhwaite (Newcastle University) : Gillian Rose : Adorno and beyond

11h30  Pause

11h45  Marcos Nobre (Université de Campinas) : Habermas: Theory and Diagnoses of the Times

 

Critique et pratique
(14h30-17h15)

 

14h30  Isabelle Aubert (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) : Apprentissage, solidarité et critique

15h15  Katia Genel (Université Paris-Nanterre) : Un travail socialement nécessaire. Réflexions pour une théorie critique du travail

16h      Pause

16h15  Louis Carré (Université de Namur) : La raison face au tribunal de l’écologie. À partir de Val Plumwood

17h      Mot de synthèse et remerciements

 

 

Raison et critique II

Jeudi 22 (après-midi) et vendredi 23 (matinée) mai 2025

Centre Panthéon, Salle 6

 

Le programme précis de ces deux demi-journées sera ultérieurement communiqué.

 

Liste des participants :

Franck Fischbach (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
Agnès Gayraud (École nationales supérieure des Beaux-Arts de Lyon)
Regina Kreide (Justus-Liebig-University Giessen)
Angelica Nuzzo (Brooklyn College, CUNY)
Emmanuel Renault (Université Paris-Nanterre)
Benno Zabel (Goethe-Universität Frankfurt am Main)

 

Argumentaire

Depuis plusieurs décennies, certains auteurs de la philosophie classique allemande ont fait l’objet d’un intérêt renouvelé. On connaît, à cet égard, la fortune de la philosophie habermassienne, dans sa reprise de la pensée kantienne et les transformations qu’elle lui imprime. De même, à la faveur, notamment, de ce qui a pu être désigné comme un « Hegel Revival », la fécondité de la pensée hégélienne a été mise en lumière, en particulier concernant les enjeux soulevés par les questions liées à la normativité pratique. Toutefois, ces recours à certains aspects de la philosophie pratique de l’idéalisme allemand ne vont la plupart du temps pas sans une certaine renonciation – voire un abandon et un rejet radicaux – de la conception de la raison qui semble pourtant au cœur de ces pensées et, peut-être, du tournant philosophique qu’elles constituent : celle d’une raison qui, comprise comme faculté de l’universel, a fondamentalement une vocation pratique, normative. Si l’on peut en effet tenir que l’idée d’un primat de la raison pratique est l’un des traits qui caractérise les pensées qui, assumant le tournant critique kantien, sont communément regroupées sous le nom d’idéalisme allemand, c’est précisément les thèses les plus fortes sur la raison et la rationalité qui semblent être mises de côté par beaucoup des réactualisations contemporaines. Celles-ci jugent cette conception de la raison métaphysiquement trop pesante ou se méfient de l’optimisme de la raison et de l’idée de progrès issus de l’Aufklärung. C’est ainsi à un scepticisme de la raison et à un relativisme des valeurs que semble conduire le tournant post-moderne, de telle sorte encore qu’on a pu dire de la raison moderne qu’elle connaissait une véritable crise.
Les journées d’études « Raison et critique » organisées en deux sessions le 23 janvier et les 22 et 23 mai 2025 se proposent de mesurer les conséquences de cette crise au moins apparente et de dégager ses possibles conséquences sur la détermination de la critique comme de la puissance critique de la raison.
Affronter cette crise, est-ce nécessairement renoncer à la raison en un sens fort, c’est-à-dire une raison qui ne soit précisément pas réductible aux raisons (de l’agent) sur lesquelles semble essentiellement se concentrer, notamment, la philosophie contemporaine de l’action ? Les crises de la raison moderne doivent-elles conduire à reléguer l’intelligence de la pratique et sa critique à de simples raisons, toujours particulières ? Autrement dit, conduisent-elles à renoncer, en matière normative, à l’exigence de l’universel : à renoncer à l’ambition qui était celle de la raison pratique à la faveur de simples raisons ? Et quel serait le coût de cette éventuelle renonciation quant au pouvoir critique de la raison dans sa liaison à l’émancipation, c’est-à-dire à sa capacité, en pensant le monde social, à ouvrir les voies de sa transformation ?

 

Organisation

Isabelle Aubert (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ISJPS/NoSoPhi, IUF)
Élodie Djordjevic (Université Paris-Panthéon-Assas, Institut Michel Villey)
Jean-François Kervégan (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ISJPS/NoSoPhi)
Jamila Mascat (Université d’Utrecht, ISJPS/NoSoPhi)
Sabina Tortorella (Université de Namur, ISJPS/NoSoPhi, Marie Skłodowska-Curie Fellow)


Date et heure : jeudi 23 janvier 2025, 9:45–17:30
Type : Colloques