L’Institut Michel Villey organise le mardi 2 octobre 2012 une journée d’étude intitulée :

Corps, communautés, minorités

Responsable : M. le Pr François SAINT-BONNET


De 10h à 12h30

sous la présidence de M. le Pr BEAUDUniversité Paris II Panthéon-Assas

  • Cécile LABORDE (professeur à l’University College London) : « Qu’est ce que la liberté religieuse ? Perspectives comparées »
  • Sophie GUÉRARD de LATOUR (maître de conférences à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne) : « Le concept de « communauté » dans les débats sur la citoyenneté différenciée »
  • François SAINT-BONNET (professeur à l’université Paris II Panthéon-Assas) : « Les conditions d’un droit d’association moderne »
  • Mélanie PLOUVIEZ (post-doctorante à l’Institut Michel Villey) : «  La corporation durkheimienne, une communauté ? »

De 14h30 à 17h30

Sous la présidence de M. le Pr BARANGERUniversité Paris II Panthéon-Assas

  • Jacques KRYNEN (professeur à l’université de Toulouse 1 Capitole) : « Les désunions de la magistrature. A propos d’un colloque récent »
  • Florence BELLIVIER (professeur à l’université Paris Ouest Nanterre) : «  Les malades entre corps individuels et communauté »
  • Jacques de SAINT-VICTOR (professeur à l’université Paris 8 Saint-Denis) : « Les « Santisti » de Calabre : mafia et franc-maçonnerie au XX-XXIe siècles
  • Hélène TIGROUDJA (professeur à l’université d’Artois) : « Droits individuels et droits collectifs en droit international des droits de l’homme : analyse comparée de l’approche des revendications communautaires et minoritaires »

A propos de cette journée d’étude :

L’idée serait de faire un point sur la manière dont les juristes français alimentent (ou plutôt n’alimentent pas) leur propre réflexion sur la question des corps, des communautés, des minorités par des apports extérieurs.

Aujourd’hui, le droit français ne connaît guère que le modèle de l’association lato sensu, c’est-à-dire un groupe reconnu et déclaré auquel on peut adhérer, ne pas adhérer ou cesser d’adhérer. Autrement dit, le groupe ne précède pas l’individu : on peut rejoindre, quitter ou être indifférent à une religion, à un syndicat, etc. Après avoir combattu ces communautés et corps intermédiaires, au nom d’un contrat social exclusif, comme des vestiges de la féodalité et de funestes rivaux de la nation, les républicains de la fin du XIXe siècle ont progressivement accueilli l’association la regardant comme compatible avec la nation et avec les libertés des individus.

Ce modèle est bousculé par des revendications culturelles, identitaires, communautaires, religieuses, mémorielles, qui plus est, au nom de la liberté ou du « droit à la différence ». Certains se rapprochent davantage des « corps et des communautés » dans lesquels le groupe précède les individus que de l’association où le groupe procède des individus. Cette journée d’étude permettrait de confronter les points de vue de juristes, d’historiens du droit, de philosophes, de théoriciens du politique, de sociologues, français et étrangers.

 

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