L’Institut Michel Villey organise le jeudi 22 mai 2014, de 9h à 18h, un colloque international intitulé :

Les libertés et la partition de l’espace

Responsable scientifique : François SAINT-BONNET

MATINÉE

Président de séance : Olivier Beaud Professeur à l’Université Panthéon-Assas/IUF

  • François SAINT-BONNET, Professeur d’histoire du droit à l’Université Panthéon-Assas
    La liberté des modernes et la partition de l’espace
  • Frédéric F. MARTIN, Professeur d’histoire du droit à l’Université de Nantes
    L’image volée. Public privé espace corps
  • Thierry PAQUOT, Professeur de philosophie, Institut d’urbanisme de Paris, Paris Est Créteil-Val-de-Marne 
    Les territoires de l’existence : quelles délimitations pour quelles expériences ?
  • Céline ROYNIER, Maître de conférences à l’Université de Cergy-Pontoise 
    « A man’s house is his castle » : la protection de l’intérieur et le bien public

APRÈS-MIDI

Président de séance : Philippe RAYNAUD, Professeur à l’Université Panthéon-Assas/IUF

  • Catherine VALCKE, Professeur de droit privé à l’Université de Toronto 
    Les différentes configurations de l’espace juridique contractuel en droit français et en droit anglais
  • Olivier BEAUD, Professeur de droit public à l’Université Panthéon-Assas/IUF
    De l’importance de la publicité de l’offense au chef de l’Etat
  • Nicolas CORNU-THENARD, Professeur d’histoire du droit à l’Université de Rennes 1
    Espace public et espace privé dans l’organisation du procès à Rome
  • Frédéric ROLIN, Professeur de droit public à l’Université Paris Sud
    Le zonage d’urbanisme : gestion des espaces ou régulation sociale ?

Argumentaire :

Il s’agira de s’interroger sur la manière dont est aujourd’hui remise en cause l’opposition, traditionnelle, entre la sphère privée et la sphère publique, l’une et l’autre étant dotées de régimes juridiques particuliers : protection de l’individu pour le premier, obligation de neutralité pour le second. Cette partition de l’espace est doublement affectée. D’une part, par l’identification d’un « espace public » (territorial) dans lequel le législateur intervient de plus en plus pour réguler les mœurs, les manières d’être, ou encore le comportement du citoyen, aux lieu et place des normes sociales générées souvent de manière spontanée (les limites de la décence, de « ce qui se fait »). Ce qui conduit à une tripartition de l’espace : sphère étatique (laïcité, neutralité), espace public (normes comportementales spontanées mais aussi de plus en plus législatives), et sphère privée (protection, secret, opacité légitime). D’autre part, par l’altération des frontières entre ces espaces ou ces territoires. Des remparts plus incertains et plus poreux : la porte d’entrée ne délimitant plus le privé (domicile) et le public (extérieur) mais ne séparant plus non plus l’espace public (lieu d’exercice des libertés) et la sphère étatique (lieu de restrictions légitimes de cet exercice).

Ces questions sont intimement liées à des problématiques d’urbanisme : entre le lycée conçu comme une forteresse de la protection du savoir (hauts murs extérieurs, cloitre laïc à l’intérieur) et le lycée ouvert sur l’extérieur. C’est pourquoi un dialogue entre juristes, urbanistes et philosophes est privilégié pour ce colloque.

 

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